Mesures de soutien favorisant la transition interordres et le développement de la compétence numérique au collégial : état des lieux d'un établissement du Québec
Gonthier Marie-Eve  1@  , Edith Jolicoeur  1@  
1 : Université du Québec A Rimouski

Cette communication abordera l'utilisation et le niveau de satisfaction des mesures de soutien favorisant la transition et le développement de la compétence numérique mises à la disposition des personnes étudiantes d'un établissement collégial du Québec. Elle prend place au sein du projet Compétence numériques interordres (CNIO) intégré au projet de l'Université du Québec Transitions réussies vers les études supérieures : un défi interordres. Nous nous attarderons principalement à la réalité des étudiantes et étudiants à besoins particuliers (EBP), qui vivent des obstacles et des difficultés ayant des répercussions sur leurs activités au quotidien (par exemple : une dyslexie, un trouble du langage, un trouble de l'attention, de l'anxiété).

Les mesures de soutien disponibles dans les établissements collégiaux sont variées et de différentes natures. Certains outils et informations sont partagés directement en classe par les ressources enseignantes. Plusieurs ressources impliquent des professionnels, comme lors d'ateliers offerts en présence ou à distance, les rencontres avec des aides pédagogiques individuels, et les différents centres d'aide accessibles à tous (méthodologie, français, numérique). Enfin, des informations sont disponibles et partagées sur le site web de l'établissement ou sur des affiches, et des licences comme Antidote sont disponibles sur les ordinateurs de l'établissement.

Afin de connaître les mesures utilisées par les personnes étudiantes, ces dernières (91) ont complété un questionnaire en ligne avec la plateforme Lime Survey. Le questionnaire propose 27 mesures en lien avec lesquelles les étudiants devaient se prononcer relativement à leur utilisation et leur niveau de satisfaction. Au besoin, ils pouvaient commenter leurs réponses. Les participantes et participants devaient aussi répondre à des questions ouvertes concernant les moyens susceptibles de les soutenir davantage. Par la suite, quelques répondantes ont participé à un entretien, afin que nous puissions revenir sur les faits saillants des questionnaires et mieux comprendre leurs réponses et leurs besoins quant aux services pouvant favoriser leur transition et leur compétence numérique et soutenir les étudiantes et étudiants à besoins particuliers.

Les résultats ont mis en évidence que malgré le fait que certaines mesures sont bien connues des personnes étudiantes, ces dernières ont peu tendance à les solliciter. Cependant, lorsqu'elles sont utilisées, celles-ci sont généralement appréciées. C'est le soutien à dimension humaine qui est le plus utilisé et apprécié, tel que les rencontres avec un aide pédagogique individuel, qui aide alors la personne étudiante à planifier ses études et à être mieux informée des ressources qui sont disponibles pour la soutenir, et le partage et l'aide apportés par l'enseignant, en classe. Nos résultats laissent entrevoir que les étudiantes et étudiants préfèrent recevoir les informations des personnes qu'ils côtoient au quotidien, plutôt que par l'envoi de courriels de sources variées (bibliothèque, centre sportif, service des communications, etc). Cette abondance de courriels semble susceptible de contribuer à une surcharge informationnelle, ces derniers étant déjà fortement sollicités. Ce phénomène sera discuté dans le cadre de cette présentation. 




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