(Résumé court - le résumé de 2000 mots est déposé)
Différents travaux montrent qu'une proportion importante d'étudiantes primo-entrantes à l'université ne surmonte pas les difficultés associées à la transition entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur. Comprise comme une interaction des caractéristiques de l'étudiante et celles perçues de l'institution dans laquelle elle étudie, et plus généralement de son environnement, la transition se pense comme la capacité de l'étudiante à composer avec les obstacles inhérents au contexte dans lequel elle évolue pour ses apprentissages.
Nous faisons l'hypothèse que les obstacles avec lesquels l'étudiante a composé ont pu donner lieu à des étonnements de sa part, et nous cherchons à identifier la nature et la diversité des situations d'étonnement ou expériences déconcertantes vécues par les étudiantes primo-entrantes. L'enjeu est de mieux cerner l'appréhension de l'environnement par les étudiantes afin de pouvoir déployer des actions soutenant leur acculturation.
A partir d'une analyse de contenu des étonnements d'une promotion d'étudiantes en 1ère année d'Institut Universitaire de Technologie, consignés dans des rapports d'étonnement, nous avons construit une grille qui rend compte des catégories de situations d'étonnement, soit comme faisant obstacle, soit comme déconcertantes pour les étudiantes. Cette grille est structurée selon 4 dimensions (Institutionnelle, Sociale, De contenu, Personnelle), inspirées des obstacles académiques identifiées par Trautwein et Bosse (2017). Les résultats présentés permettent d'enrichir la vision du processus d'acculturation des primo-entrantes et penser leur accompagnement en termes de compétences à développer ou soutenir, et d'obstacles à éventuellement réduire.