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Quand l'espace se met au service de la réussite étudiante
Delphine Rommel  1@  , Ambre Vilain  2@  , Gwenaëlle Le Mauff  3@  , Elisabeth Schneider  4@  , Florie Brangé  5, 6@  , Laura Brillon  7@  
1 : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire
Nantes Université, Univ Angers, Laboratoire de psychologie des Pays de la Loire, LPPL, UR 4638, F-44000 Nantes, France
2 : Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire
Nantes Université, CNRS, Ministère de la culture et de la communication, CReAAH, LARA, UMR 6566, F-44000 Nantes, France
3 : École Centrale de Nantes
Nantes Université
4 : Université de Caen Normandie
Normandie Université
5 : Sciences Po Bordeaux - Institut d\'études politiques de Bordeaux
Sciences Po Bordeaux - Institut d'études politiques de Bordeaux
6 : Université Laval [Québec]
7 : INU Champollion
Université Jean-François Champollion

Si l'on considère les nombreuses acceptions de la notion de « réussite étudiante », force est de constater que cette dernière touche à la question du développement des connaissances et des compétences que l'étudiant est venu chercher ou est amené à découvrir durant son cursus universitaire (Leclercq & Parmentier, 2011).

Penser le développement des connaissances et des compétences peut s'envisager par le prisme de l'alignement constructif tel qu'il est explicité par Biggs dans les années 1990 (Biggs, 1996). Ici, le maître mot sera la cohérence, entre les objectifs, les activités et les évaluations.

Néanmoins, il est aisé de repérer un frein à ce vœu pieux : le design des espaces d'enseignement. Dans sa forme la plus classique, les espaces d'enseignement se présente selon une typologie tripartite : les amphis pour les « CM », les classes format “autobus » pour les Travaux Dirigés et des salles équipées pour les temps de « Travaux Pratiques ».

L'offre des espaces disponibles pour les apprentissages nous contraint donc à trois activités pédagogiques : le transmissif descendant en amphi, la mise en pratique en TP et un espace intermédiaire mi-pratique mi-transmissif dans une salle qui a le même format en classe de primaire comme en dernière année de Master à l'Université.

L'espace, tel qu'il est organisé, et surtout tel qu'il est intégré dans l'inconscient collectif depuis désormais plusieurs siècles, vient dire d'emblée ce qu' on y fera et ce qu'on n'y fera pas, indiquant de facto à l'enseignant comme à l'étudiant la posture qu'il devra adopter.

Tant que l'Université se pensait comme un unique lieu de transmission de connaissances, l'espace universitaire pouvait se contenter d'inviter chacun à jouer un rôle, le plus souvent passif pour l'apprenant et surplombant pour le sachant. Puisque l'université évolue et qu'elle ne réduit plus ses missions pédagogiques à de la pure transmission de connaissances au profit du développement de compétences, l'espace doit être également repensé en ce qu'il contribue voire même rend possible l'alignement constructif dans l'enseignement supérieur.

Différentes études ont déjà permis de mettre en évidence l'impact des espaces sur l'apprentissage et l'engagement des étudiants à l'Université (de Borda, Alves, Campagnolo, 2020 ; Oliveras-Ortiz, Bouillion, & Asbury, 2021)

S'appuyant sur la littérature spécialisée mais également sur des retours d'expériences quant à la création de nouveaux lieux tels que les Learning Lab ou des initiatives pédagogiques récentes, ce symposium ambitionne de faire dialoguer différents acteurs du monde universitaire autour de la problématique des espaces pédagogiques et de leur lien avec les pratiques et les publics universitaires.

Les 4 communications pourront s'accompagner d'un temps de discussion qui pourrait prendre la forme du table ronde en fin de symposium.


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